Editorial – revue n°30

Nous abordons avec le même enthousiasme la quinzième année depuis la création de la revue Médecine et Culture grâce à tous ceux qui participent bénévolement à sa rédaction et au soutien de nos lecteurs que nous souhaitons plus nombreux.

Nous avons été agréablement surpris ce mois de mai lorsque nous avons appris qu’un de nos textes ‒ Les médecins philosophes ‒ paru dans cette revue en décembre 2007, a été le sujet de l’Épreuve de « Société et Humanité » au concours de première année de Médecine (P.A.C.E.S.), à l’Université Paul Sabatier de Toulouse.

Nous tenons particulièrement à remercier le Pr David Le Breton, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, Membre de l’Institut universitaire de France, Membre de l’Institut des études avancées de l’Université de Strasbourg (USIAS), auteur de nombreux ouvrages, traduits en plusieurs langues. Avec beaucoup d’altérité et de simplicité, il nous a permis de bénéficier de son savoir chaque fois que nous avons fait appel à lui pour participer à la rédaction de différents articles publiés dans cette revue.

La partie médicale s’intéresse aux douleurs carcinologiques fréquemment rapportées par une majorité de patients. À ce jour, les opiacés restent le traitement de choix pour lutter contre ce type de douleur. Mais ils présentent de nombreux effets indésirables. Cependant, il est licite que les techniques d’anesthésie locale ou locorégionale participent au traitement de la douleur. L’analgésie intrathécale connaît, par ailleurs, un regain d’intérêt.

Dans la partie culturelle, après avoir défini la raison et l’émotion, on tentera de répondre à la question : « Que peut la raison face aux émotions ? » En effet, si « pour justifier nos actes, la raison est suffisamment éclairante, nous ne pouvons nous empêcher de douter de la capacité de la raison à rendre compte de tout », tout expliquer, tout justifier. Mais, les émotions sont-elles un danger contre lequel la raison devrait se dresser ?

La chronique de Paul Léophonte nous décrit les petites toiles d’Hammershoï, le maître de la peinture danoise. L’exposition autour d’une quarantaine de tableaux provenant de plusieurs musées et de collections privées s’est tenue du 14 mars au 22 juillet 2019 à Paris au Musée Jacquemart-André.

La nouvelle de Jacques Pouymayou nous plonge dans un monde connecté, un avenir numérique supposé radieux… Rassurons-nous, on en n’est pas encore là, mais soyons vigilants !…

Dans la rubrique Livres, nous vous proposons quelques pages de lecture.

Editorial – revue n°29

Nous publions dans ce recueil, les articles du Dr Elie Attias, parus depuis 2005, dans la revue Médecine et Culture dont il est le créateur avec Ruth Tolédano- Attias. Cette initiative fut heureusement suivie et adoptée par un grand nombre de confrères et de consoeurs et a pu se développer et se poursuivre jusqu’à présent moyennant travail, volonté et persévérance.

En France, la loi sur la laïcité et la liberté de conscience sont des principes qui régissent l’espace public et permettent le dialogue entre les citoyens. La laïcité est un lieu neutre à partir duquel des individus venus d’horizons différents peuvent parler et débattre, se contredire, mais néanmoins, vivre ensemble. Durant l’année 2004, le débat sur la laïcité occupait l’espace public.

Par principe, le personnel médical soigne des personnes, quelles que soient leurs origines, leurs croyances, leurs différences culturelles, leurs convictions sociales ou politiques. Dans le lieu où s’exerce la profession médicale, obligatoirement neutre, différentes appartenances culturelles doivent se retrouver, sans aucune restriction ni exclusive. Cette neutralité est, non seulement vitale, mais elle est une obligation éthique pour les personnels médicaux qui s’adressent à tout être humain en situation de vulnérabilité.

Nous avons donc pensé qu’il serait opportun d’élaborer un projet culturel qui pourrait intéresser le corps médical. Nous avons alors réuni une trentaine de médecins, hospitaliers et libéraux et nous avons débattu de ce projet qui s’est concrétisé sous la forme d’une revue ‒ Médecine et Culture ‒ que nous diffusons au mois de juin et de décembre et qui comprend une partie médicale dont les thèmes sont définis et traités par des universitaires et des médecins libéraux, une partie culturelle qui sollicite le corps médical, des intellectuels, des écrivains, des artistes, sur des faits de société, la littérature, la philosophie, l’art, la musique, le cinéma… Depuis sa création, en décembre 2004, tous ceux qui écrivent et qui participent avec beaucoup de dévouement à cette revue sont des bénévoles. Votre soutien nous encourage à poursuivre et à faire durer ce projet, de manière totalement autonome.

Cette publication est distribuée en grand nombre. Elle est répertoriée à la Bibliothèque nationale de France, à la bibliothèque de l’Académie de Médecine, dans le Catalogue et Index des Sites Médicaux de langue française au CHU de Rouen, dans quelques bibliothèques universitaires, sur le site internet du CHU de Toulouse et de certains établissements privés.

Bonne et heureuse année 2019

Editorial – revue n°28

Quatre thèmes sont développés dans le volet médical.

L’utilisation de substances psychoactives est associée à des risques divers, psychiatriques et neurologiques mais le risque de décès est dû particulièrement aux complications cardiovasculaires.

Par assimilation aux accidents électriques, on décrit des foudroyés, personnes qui sont décédées et des fulgurés, celles qui ont survécu à un coup de foudre. Pour traiter la pathologie qu’ils présentent, une pratique médicale se met en place : la médecine kéraunique.

La prévention d’un bon nombre de cancers, de leur survenue et de leur récidive représente un véritable enjeu de santé publique où l’activité physique joue un rôle démontré par de multiples études scientifiques.

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine qui « a pour objet de permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d’un patient et, le cas échéant, de prendre des décisions relatives à sa prise en charge.

Le volet culturel s’intéresse au Mensonge, une parole de mauvaise foi qui déforme la réalité et la remplace par une fiction, dans l’intention de tromper ou de produire une illusion provoquant le malaise dans les relations humaines. Mensonge et superstition font bon ménage. Selon la gravité du diagnostic ou la sévérité du pronostic, le mensonge par omission, participait de la dimension humaine de la médecine. Mais la loi relative aux droits des malades du 4 mars 2002 fait obligation de dire la vérité au patient : toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé.
Dr Elie ATTIAS