Le n°12 de Médecine & Culture

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Médecine & Culture N°12

Depuis 2005, la pratique des ActivitĂ©s Physiques et Sportives (APS) pour la santĂ© a fait l’objet de l’attention des pouvoirs publics. Le 7 juin 2009, l’Organisation Mondiale de la SantĂ© (OMS) a mis en place une journĂ©e mondiale de promotion de l’exercice physique et de ses bienfaits pour la santĂ© et le bien-ĂŞtre. Il nous a donc semblĂ© intĂ©ressant de consacrer une grande partie du volet mĂ©dical de ce numĂ©ro Ă  la Place des activitĂ©s physiques et sportives dans les maladies graves, leur rĂ´le dans la prĂ©vention, l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie et la diminution de la mortalitĂ©. On terminera cette première partie par les mĂ©thodes de dĂ©pistage, le diagnostic, le traitement et la surveillance de l’anĂ©vrisme athĂ©romateux de l’Aorte Abdominale.

La partie culturelle s’intéresse à Montaigne, sans cesse à redécouvrir. Il a posé les premières bases d’une humaine sagesse dont le dernier mot de son enseignement est sa célèbre devise « Que sais-je ? » qui apparaît comme le point de départ de tout son étonnement philosophique et sa liberté de penser. Son œuvre unique, Les Essais « a surgi comme une sorte de dialogue avec l’ami perdu », La Boétie, comme le suggère Michel Butor. Il y mêle ses réflexions personnelles aux leçons de la vie et celles des livres. Son récit éclaire, à travers son propre exemple, les aspects essentiels de l’humain et invite les consciences à réfléchir sur la « nihilité de l’humaine condition ». Nous y découvrons sa bonne humeur, sa sagesse, son immense érudition, un vrai bon sens et quelques vérités des plus exquises.

Homme raffiné, musicien génial, Carlo Gesualdo, Prince de Venosa, a laissé une oeuvre énigmatique, fascinant encore de nos jours mélomanes et musiciens. Il a inspiré des poètes et des écrivains et nourri la rumeur depuis quatre siècles. Ce numéro présente deux nouvelles. L’une consacrée au tyran qui ne rend compte à personne, pas même aux dieux ; l’autre à Curzio Malaparte qui fait partie de ces auteurs hors norme. L’une des deux chroniques nous replonge, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la naissance de Chopin, dans une époque faste où une pléiade de génies de la musique se sont comme donné rendez-vous. Tant par sa légende que par sa vie et son œuvre, Chopin est peut-être parmi ses contemporains, celui qui a été marqué par le désenchantement, l’ennui et la tristesse de l’âme. La seconde tente de confronter Maïmonide, médecin philosophe de la période médiévale et la médecine d’aujourd’hui fondée sur des preuves, sur la question de devoir changer ses habitudes dans les périodes de maladie. Nous vous ferons ensuite découvrir quelques dessins exécutés au pastel. Dans la rubrique Livres, on présente le dernier ouvrage de David Le Breton, Expériences de la douleur : Entre destruction et renaissance : il s’agit d’une étude minutieuse dans laquelle il cherche à comprendre comment la douleur se dit et se traduit dans les termes de la souffrance plus ou moins grande, plus ou moins tolérée, plus ou moins maîtrisée.

Le n°10 de Médecine & Culture

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Médecine & Culture N°10

Voici le dixième numéro de la revue Médecine et Culture et nous tenons à remercier ceux qui la soutiennent et tous les intervenants, du monde médical, artistique et littéraire, de plus en plus nombreux, qui participent à sa rédaction.

Dans la partie médicale, nous revenons sur les bronchopneumopathies chroniques obstructives, pathologie d’actualité, puisque l’on estime qu’elle occupera la troisième place en terme de mortalité et la cinquième en terme de handicap dans le monde en 2020. En France, on évalue à trois millions le nombre de patients concernés. Elle est la première source de dépenses pour les pathologies respiratoires. C’est une maladie chronique que l’on peut traiter et prévenir malgré les obstacles qui entravent la prise en charge de ces patients.

La partie culturelle s’intéresse à « la violence ». Elle touche toutes les couches de la population et fait irruption dans toutes les sociétés qui prennent de plus en plus conscience de son importance, de son augmentation constante et de la nécessité de la circonscrire, de la prévenir et de la traiter. S’il elle reste difficile à définir, les dictionnaires la traduisent comme « une force brutale, un abus ou un déchaînement de la force ; mais les médias, les statistiques de la justice, les spécialistes de la politique nationale ou internationale parlent d’agression et de criminalité, de guerre, de terrorisme, de torture ou de formes d’oppression plus discrètes mais tout aussi dommageables, comme l’exploitation économique . » De nombreuses citations élargiront le champ de cette définition. Les médias jouent un rôle important dans le nouveau visage de la violence et contribuent ainsi à façonner notre image du monde. Des évènements moins importants sont mis en évidence où « le spectaculaire et les symboles dépassent souvent la réalité des faits ». Déjà Pierre Bourdieu, en 1996, avait constaté que « la télévision était devenue la source unique d’information pour la partie très importante des gens qui ne lisent aucun quotidien et, [inféodée à l’Audimat, elle privilégie le fait divers au questionnement de fond] ; cette censure qui s’abat sur la réflexion est une sorte de violence symbolique ». La violence est vécue par la société comme un échec. Il serait temps de se rendre compte qu’elle constitue un vrai problème et qu’elle perturbe et détruit en permanence les relations entre les hommes.
Dans ce dossier, Ruth Tolédano-Attias nous livrera ses réflexions sur la violence, comment elle naît et se développe, les formes qu’elle peut prendre, à quels niveaux et dans quels champs elle se déploie. L’article de David Le Breton sur les violences des jeunes des quartiers de grands ensembles ne peut pas nous laisser indifférents. Pour Gérard Pirlot, à l’orée du XXIe siècle, la violence interroge autant la psychiatrie, la psychanalyse que la sociologie, l’anthropologie que la politique. S’agissant des comportements violents, Pierre-André Delpla évoque la notion de responsabilité individuelle en l’illustrant par sa relation très ancienne et toujours controversée avec l’état mental du sujet agissant. Serge Krichewski se demande si la musique : « est-ce le moins violent des arts, puisqu’elle peut nous envahir d’émotions et qu’elle parlera toujours plus à nos sens qu’à notre raison ? »

Dans la dernière partie, la chronique de Paul LĂ©ophonte est consacrĂ©e Ă  Katherine Mansfield, une des plus attachantes nouvellistes du XXe siècle. Jacques Pouymayou, dans sa nouvelle, nous prĂ©sentera « la Sultane crĂ©ole ». Nous Ă©voquerons avec StĂ©phane Dutournier sa passion du cirque, son parcours avant d’intĂ©grer le centre des arts du cirque du Lido de Toulouse et ses projets. Sophie Mirouze nous fera dĂ©couvrir le cinĂ©ma en DVD. Dans la rubrique Livres, nous prĂ©sentons le « livre le plus difficile qu’un Ă©crivain doive Ă©crire », L’Homme qui m’aimait tout bas d’Eric Fottorino qui nous livre avec beaucoup d’émotion son tĂ©moignage de ce père adoptif, celui de sa mort et de son suicide, le stade ultime de sa libertĂ©.

Dr Elie Attias