Le n°19 de Médecine & Culture

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Médecine & Culture N°19

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est une pathologie fréquente, le plus souvent sous-diagnostiquée. Les conséquences sont connues sur le plan cardio-vasculaire, métabolique et neurologique. Elle altère la qualité de vie, diminue les performances professionnelles, augmente le risque d’accidents du travail et de la circulation. Par ailleurs, les urologues nous rappellent que la nycturie, phénomène clinique fréquent, n’est pas toujours lié à l’hypertrophie bénigne de la prostate et qu’en agissant sur la qualité du sommeil, on devrait améliorer la qualité de vie du patient. De même, l’association entre un SAS et des atteintes de l’appareil visuel n’est pas assez connue chez les ophtalmologistes et les différents acteurs de la prise en charge du SAS. Le médecin traitant devrait jouer le premier rôle dans le dépistage des différentes pathologies du sommeil. Nous disposons actuellement d’outils diagnostiques et de moyens thérapeutiques efficaces nécessitant souvent une prise en charge pluridisciplinaire.

Carol Guinet-Duflot dirige, depuis une douzaine d’années, un atelier d’Art thérapieau sein d’une unité de soins palliatifs dans la maison médicale Jeanne Garnier[1] où les différentes équipes soignantes s’engagent à parler de cette discipline aux patients. Il pourrait sembler décalé de parler d’art thérapie en fin de vie mais ces moments passés à l’atelier créent le sentiment d’avoir un projet et redonnent au patient la sensation d’exister en tant que tel, soutenu et valorisé.

Notre réflexion portera sur l’individualisme et la solitude qui touchent, à notre époque, toutes les couches de la population et leurs impacts sur les rapports humains. Alors que la communication fait rage à travers le téléphone, les médias, l’internet et les réseaux sociaux, il semble que les relations humaines soient en panne dans la société démocratique occidentale contemporaine marquée par l’individualisme. Emile Durkheim, fondateur de la sociologie en France, a essayé de comprendre le paradoxe d’une société qui continue à manifester une cohésion tout en accordant de plus en plus de place, de valeur aux individus. Par ailleurs, la solitude est devenue un phénomène social majeur et la relation à l’autre un sujet de préoccupation. Mais la cohésion de la société suppose que les individus soient unis afin de maintenir le lien social.

Jean-Paul Bounhoure nous trace l’itinéraire politique de Victor Hugo, un des personnages les plus connus et un des plus brillants de notre littérature française qui fut témoin et acteur privilégié de son époque, un homme de caractère, de convictions, de combats politiques continuels en faveur de la liberté et de la défense des opprimés, un apôtre de la paix universelle. Avec Jacques Pouymayou, cherchons dans sa nouvelle, les clefs après la prise de la Bastille. Paul Léophonte, nous invite à relire Madame Bovary, ce chef-d’œuvre de Flaubert, l’histoire d’une jeune femme romanesque qui, déçue par son mari et par le milieu où elle doit vivre, cherche le bonheur dans les bras d’autres hommes, s’endette, et finit, quand tout s’écroule, par se suicider


[1] La Maison Médicale Jeanne Garnier fut fondée en 1874. C’est un établissement de santé privé, d’intérêt collectif, qui participe au Service Public Hospitalier et qui accueille, en priorité, les patients atteints de pathologie grave évolutive, mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale.